« Quel est donc ce personnage, si grand et si illustre que les chrétiens aillent le prier d’au-delà des Pyrénées et de plus loin encore ».
Dès le 11ème siècle, comme en témoigne ce musulman d’Espagne, des pèlerins venus de toute l’Europe se fraient un chemin jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle avec pour viatique, un bâton, un sac et une gourde. Le succès actuel de ce pèlerinage n’est donc pas tant un effet de mode que sa redécouverte par une société en quête de sens.
Le temps d’une soirée, d’un festival, ou d’une semaine thématique, partez avec les marcheurs-pèlerins, sur la Via Arverna et le Camino Frances jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle
Un Film d’Elise et Louis-Marie Blanchard
Durée 76 minutes – © 2018
« Que marchent ceux qui savent et que sachent ceux qui marchent »
Le sujet
Au fil des étapes, Bernard Quinsat, initiateur et animateur de la Via Arverna, nous transmet le fruit de ses longues interrogations et ses réflexion sur la marche : « Le pèlerin est tendu vers un but : tension, répétition, privation, dépouillement, jouissance du corps et jubilation de l’esprit. Marcher, c’est faire retraite, se mettre en retrait pour mieux s’ouvrir au monde. On épouse une règle, le chemin tient lieu de cloître. La liberté du pèlerin est paradoxale, sa clôture, c’est le chemin. Voyager c’est accepter de se rendre vulnérable, de prendre le risque d’une rencontre, d’une émotion, d’un signe ».
Le mouvement régulier du pas à pas, la progression à hauteur d’homme et sa la lenteur permettent au marcheur de sentir son corps, d’entrer dans un paysage, de se frotter aux éléments. Marcher au long cours, c’est oublier ses horaires, ses hiérarchies, ses tracas, se confronter aux caprices de la météo et à l’inconnu des rencontres. C’est aussi avoir le temps et la disponibilité d’esprit pour s’interroger : Qui sommes nous, que voulons nous, qu’est-ce que la vie signifie pour nous ? « Pourquoi suis-ici, sur ce chemin de foi, alors que je ne crois ni ne pratique en aucune confession ? Un pèlerin sans foi et sans église ! Plus modestement, un agnostique qui, rompant l’immobilité de la nuit, se met en marche vers un rendez-vous où personne ne l’attend », nous dit l’écrivain Jean-claude Bourlès, auteur des livres « Retours à Conques » et « Le grand chemin de Compostelle »
Marcher vers Compostelle c’est aussi mettre son pas dans le pas de ceux qui nous ont précédés et de ceux qui marchent en même temps que nous. Le terme « Peregrinus » signifie l’étranger, celui qui est hors de chez lui. Le pèlerin du moyen-âge faisait le deuil provisoire de sa famille et jamais assuré de rentrer ni même d’arriver au terme de son voyage, devait faire confiance à la Providence. Quand il faisait halte la nuit ou traversait une forêt, il était hanté par la crainte de tomber dans un guet-apens ou d’être victime d’un sortilège, mais il marchait sous le regard de Dieu, renforcé par chacune de ses visites aux sanctuaires et sa dévotion aux reliques des saints. « Pour le pèlerin d’aujourd’hui, les trésors culturels qui jalonnent l’itinéraire sont autant de relais propices à redécouvrir l’histoire de ce pèlerinage « hors normes » et à se poser quelques questions : Existe-t-il un art qui éveille, qui aide l’homme à être plus conscient, à mieux comprendre les relations entre vibrations, énergies, espace et temps ? », s’interrogeHumbert Jacomet, spécialiste reconnu de l’histoire et du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle
Les intervenants
Tout au long du parcours, nous suivrons les pas et les réflexions de :
- Bernard Quinsat, initiateur et animateur de la « Via Arverna »
- Jean-Claude Bourlès, écrivain, auteur des livres « Retour à Conques » et « le Grand chemin de Compostelle »
- Humbert Jacomet, Conservateur du patrimoine et spécialiste de l’histoire et du chemin de Saint-Jacques de Compostelle
Mais aussi des personnages tels que :
- Anne Robbes qui a accompli six grands pèlerinages
- François Ceyrac, qui tient un gîte d’étape à Collonges La Rouge, et initiateur du chemin de Rocamadour
- Père Kim En Jong, moine-artiste, créateur des vitraux de la basilique de Brioude
Les auteurs
Grands voyageurs et marcheurs, mais aussi auteurs et réalisateurs, Louis-Marie et Elise Blanchard ont promené leur regard des montagnes françaises aux vallées reculées des Andes et du Tibet, et publié leurs reportages dans les magazines : Géo, Terre sauvage, Grands Reportages, Trek Magazine.
De multiples séjours au Tibet, en Mongolie et en Asie Centrale, leur ont permis de réaliser livres, films et expositions pour mieux faire connaître les peuples nomades de Haute-Asie et la Route de la Soie. Depuis cinq ans, ils sillonnent le Haut-Atlas marocain et le Djebel Saghro pour une découverte au long cours des montagnards et nomades berbères. Par ailleurs ils ont publié plusieurs ouvrages sur le thème des Explorateurs.
Ensemble, ils ont déjà réalisé les films :
- Tibet, les Cavaliers du vent
- Route de la Soie, Nomades et Caravanes
- Mongolie nomade
- Amazigh, une année berbère
- Maroc, les derniers nomades
Thématiques
Ce film aborde des thématiques qui peuvent être développées en conférence avec,
en 1ère partie : une interrogation sur la marche au long cours, la randonnée, le pèlerinage
Tout au long de « La Via Arverna », de Clermont-Ferrand à Rocamadour, à travers l’Auvergne, le Rouergue et le Quercy, par Issoire, Brioude, Massiac, Saint Jacques des Blats, Aurillac et Conques.
en 2ème partie : Les pèlerins et le pèlerinage de Saint-Jacques, d’hier à aujourd’hui
Grâce au cheminement le long du Camino Frances, de Saint-Jean Pied de Port à Saint-Jacques de Compostelle, à travers les Pyrénées, la Navarre, la Rioja, La Castille, le Leon et la Galice
Infos pratiques
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Sur le film et la conférence
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