Expo – « Sur les traces des peuples premiers d’Amérique du Nord »

Exposition scénographiée, contée sur les peuples indiens d’Amérique du nord.

Que reste-t-il des Indiens d’Amérique, ce grand peuple libre dont les Western ont nourri notre imaginaire ? Il a suffi d’une centaine d’années pour que l’expansion du colonialisme blanc fasse table rase ou presque de ces grandes civilisations du continent nord-américain : leurs cultures et traditions, leurs modes de vies ont été largement et rapidement assimilés à la civilisation des « visages pâles ». Comment cela a-t-il pu arriver ? Savait-on vraiment qui ils étaient ?

Les Indiens ne se racontaient pas : ils transmettaient, de génération en génération des valeurs, des codes, des modes de vie qui se passaient d’écrits. C’est à partir du XIXème siècle que les habitants du « nouveau monde» ont senti le vent tourner : Indiens comme pionniers savaient intrinsèquement que la civilisation indigène était sur le déclin, balayée par les épidémies, l’alcool, l’assimilation, l’écocide des bisons… C’est alors que l’urgence de laisser une trace de leur identité s’est fait sentir. Cette conscience est venue de quelques hommes blancs plus humanistes que les autres : des ethnologues, des peintres puis des photographes qui ont, chacun à leur manière, cherché à témoigner. Ils ont reçu le soutien engagé de nombreux Indiens de divers clans et tribus, visionnaires eux aussi. D’autres chefs se sont montrés plus récalcitrants face aux «attrapeurs d’ombres» qui pillaient leurs âmes. Mais souvent, dans un dernier élan de conscience, ils ont compris l’importance de se livrer à leur tour.

C’est grâce à la volonté de tous que nous pouvons aujourd’hui mieux les comprendre.

L’exposition

L’exposition est scénographiée : elle emporte le spectateur comme dans une histoire…

Cette exposition propose de rencontrer les Indiens à la manière des aventuriers-ethnologues qui ont parcouru les gigantesques territoires de l’Amérique du nord. Qu’avaient-ils découvert à leur contact ? Que voulaient leur expliquer les grands chefs ? Chacun à leur manière, ils nous ont ramené des écrits, des peintures puis des photographies et mêmes quelques rares vidéos et enregistrements sonores si précieux aujourd’hui ! Grâce à eux, et parce que les Indiens nous ont ouvert leurs portes, nous allons comprendre qui ils étaient, dans leur diversité. Nous allons découvrir leurs us et coutumes, leurs modes de vie, leurs langages, leurs habitats, leurs parures, comprendre leurs rituels, leur rapport à la nature, l’importance du bison et celle du cheval. Nous ferons connaissance avec certains grands chefs et entendrons leurs paroles de sagesse..

suggestion d'installation de l'exposition

Scénographie

L’installation proposée est indicative. Il est possible de l’adapter selon l’espace dont vous disposez.

Dans la mesure de l’espace disponible, l’exposition s’organise en cercle. Cette disposition n’est pas anodine : elle fait référence à l’organisation des campements indiens : l’entrée est située à l’est, dos aux vents dominants des grandes plaines qui viennent de l’ouest.
Un panneau circulaire à l’entrée en donne une explication. Une carte indique où vivaient les principales nations amérindiennes.

En préambule

de ce «campement» : le regard des ethnologues sur les peuples amérindiens. Ce sont des alcôves dans lesquelles sont rassemblés le travail d’un ethnologue (écrivain, peintre ou photographe) dont nous allons apprendre à connaître et reconnaître le travail. 

De la peinture à la photographie, en passant par les textes, la question de l’objectivité sera posée : Ces alcôves permettent de se recentrer sur le regard d’un artiste qui, avec son émotion, choisira ses sujets et les manières de les traiter. Il se trouve face à des personnes qui, elles aussi, adoptent une posture.

«Prendre une image» n’est jamais anodin : si les photographes sont vus comme des «shadow catchers» (attrapeurs d’ombre et donc de mort), la photo (avec le daguerréotype) a aussi l’avantage d’utiliser la lumière du soleil que les Indiens respectent… 

Quelle que soit la technique, il faut faire fi de la spontanéité :  : l’époque du «photo-reportage» n’est pas encore arrivée !

Le cercle

En premier plan : le mode de vie traditionnel des Indiens. En deuxième plan : les changements APRÈS les premiers contacts avec les Blancs (arrivée du cheval, chasse aux bisons, modification des costumes, influence du fusil etc. )

Au centre

Un tipi, dans lequel est installé l’exposition sur l’habitat : non, tous les Indiens n’habitent pas dans un tipi ! Explications à l’intérieur avec également une notice sur les différents modèles de tipi et leur installation ! Devant ce tipi, « un feu » (mis en scène) autour duquel auront lieu les séances de contes : car c’est autour du feu que se transmettaient les légendes amérindiennes !


Dans le premier demi-cercle

Des alcôves avec des panneaux d’interprétation illustrés

  • Us et coutumes :  L’organisation de la famille, cérémonies, rituels, croyances…
  • Curiosités emblématiques : qui n’a pas imaginé, à l’évocation des Indiens, un scalp, un calumet de la paix, un totem, un tipi ou une célèbre interjection : « hugh ! » ? Alors mythe ou réalité ?
  • Les liens avec la nature : les Indiens vivent en lien étroit avec la nature : ils adaptent leur mode de vie à ce qu’elle peut leur offrir. Chasseurs, pêcheurs, cueilleurs, agriculteurs mais aussi « hommes médecine » ou « danse du soleil », comment les Indiens vivaient-ils avec leur « terre-mère » ?
  • Un véritable canoë de 3m50 pourra être présenté.

Une hutte audiovisuelle

pour parler des moyens de communication

  • à l’intérieur, (visible par des ouvertures à différents niveaux) tourne en boucle une vidéo réalisée par Thomas Edison en 1895 (libre de droits) montrant une discussion entre Buffalo Bill et Iron Tail, en langage des signes. Ce langage est une particularité des indiens qui, parlant tous des langues aussi différentes que le français peut l’être du chinois, avaient mis en place ce moyen de communication «universel».
  • Donnant sur l’extérieur, un enregistrement unique, réalisé avec un cylindre par Frances Densmore en 1911 (libre de droit), de chants rituels sioux.
  • Sur les côtés : quelques panneaux montrant des exemples de langue écrite : pictogrammes et idéogrammes.

La transmission est essentiellement orale, d’où l’importance de ces rares supports audiovisuels, aux balbutiements de leur création.

La «barrière» : zone de contact avec les Blancs

Le contact avec les Blancs a été comme un passage, sans retour, que matérialise cette séparation : les Occidentaux ont apporté le cheval, qui a profondément modifié le mode de vie des Indiens, les a fait migrer vers les plaines et les a convertis en chasseurs de bisons.
Le bison a lui-même a pris une importance telle que son extermination par l’homme blanc aura des conséquences fatales pour les habitants des plaines.
Les «visages pâles» sont aussi venus avec des fusils, des verroteries, des hameçons qui, chacun à leur manière, ont eu un impact sur le mode de vie des Indiens

Plusieurs installations font le témoignage de cette confrontation :

  • Des panneaux en recto-verso : Grande photo V/S Explications, sont dressés au milieu pour figurer la rupture.
  • Sur le côté : Un comptoir de traite, reconstitué avec de véritables peaux de bêtes, des verroteries, fusils etc. et des panneaux d’interprétation avec peintures et photographies.

Dans le deuxième demi-cercle

Une tente d’explorateurs avec du véritable matériel : accessoires de bivouacs (réchauds, casseroles de cuivre etc.), lits de camp sur lesquels seront disposés des appareils photos d’époques et plaques de verre, premières caméras mais aussi chevalet portable, peinture et quelques reproductions d’œuvres parmi les plus célèbres de Bodmer et Catlin.
Une véritable caisse américaine servira de table sur laquelle seront disposés des portfolios de photographes-ethnologues, librement consultables.
Cette tente est un lieu de «repos» ou l’on peut s’asseoir et se documenter (livres et références bibliographiques consultables également).

Tout autour du cercle

Des alcôves, chacune figurant une aire géographique et présentant une sorte de «carte d’identité» de quelques peuples parmi les plus importants.

A proximité, des drapeaux avec des paroles de sages de ces tribus qui flottent au vent (majoritairement des grands chefs).

Au fond, en sortie de cercle

«La fin d’un règne» : des panneaux d’interprétation accompagnés de peintures, vibrantes d’émotion, font le constat de la disparition d’un peuple et liste les faits qui ont mené à cette fin tragique. Peut-être une leçon d’humanité ? Des éléments qui, en tout état de cause, font écho à toutes les tentatives contemporaines d’assimilation d’un peuple par un autre et restent valables pour les rares peuples premiers qui n’ont pas encore été approchés.
Une conclusion qui ouvre la réflexion sur le rapport aux autres, le respect des valeurs qui ne sont pas les siennes, sur l’altruisme !

L’exposition en images

Un aperçu des objets de l’exposition…

Contes et Visites contées

Les expositions scénographiées se racontent d’elles-mêmes mais une visite contée, c’est toujours un petit plus pour accompagner le spectateur dans son voyage…

Les séances de contes sont en général réservées aux enfants. Elles leur permettent, à travers des histoires authentiques, de se projeter dans d’autres schémas de pensées.

Visites contées

La visite contée : a pour but de sillonner l’exposition en mettant l’accent sur ses points forts. Elle explique ce cheminement entre le travail des explorateurs – anthropologues et les témoignages des amérindiens. Elle parle des modes de vies, des idées reçues et s’attarde sur quelques détails. Elle aborde la question du «contact» entre deux peuples et ses conséquences. Comment un peuple disparaît-il ? La question est ouvertement posée et nous prenons le temps de prendre conscience des conséquences de certains actes qui sont toujours reproduits aujourd’hui.

Comme l’exposition, la visite contée ouvre sur les réflexions portées par les paroles de sagesse que nous ont laissées certains grands chefs.

Durée d’une séance : 50 min

Séances de contes

Les contes d’Indiens d’Amériques

(Uniquement à partir du module 2 qui propose le tipi et le feu de camp)

Autour du feu de camp, les Indiens avaient l’habitude de se réunir pour les veillées. C’est là, tous ensemble, qu’ils écoutaient les histoires des anciens. Pour revivre ces traditions, nous vous proposons des séances de contes, ouvertes à tous et en particulier aux plus jeunes. 

Durée d’une séance : 50 min

Ateliers associés

Pour tous

Pour que votre événement soit complet, nous vous proposons des ateliers pédagogiques ou créatifs, principalement pour les enfants (mais pas que !)… Car il n’y a pas mieux que l’expérience pour apprendre. C’est ce qui fait la force des voyages !…

Pour voir les ateliers associés à cette thématique, consultez la page : « Ateliers Amérique du nord« 

Location d’objets

Il est possible de louer des objets seuls, gros ou petits, pour agrémenter VOTRE événement et votre histoire…

Liste des objets sur demande.

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